Non classé

NOUS EXPORTONS EN MOYENNE 1 000 TONNES DE DATTES PAR AN

Mohamed Tahar Sahour, directeur de l’export à Socofel

«NOUS EXPORTONS EN MOYENNE 1 000 TONNES DE DATTES PAR AN»

Quel regard portez-vous sur la contribution des pouvoirs publics dans le soutien des entreprises concernant la production et l’exportation ? Incontestablement, les pouvoirs publics ont consentis de grands efforts pour l’encoura-gement des exportations hors hydrocarbures. Mais souvent, les mesures d’accompagne-ments, les facilitations accor-dées ne sont pas suivies d’effet sur le terrain. On se heurte à des dysfonctionnements. Mais on est certain que les choses vont s’améliorer avec le temps. Parce que l’export est un état d’esprit et on est conscient que dans l’avenir les choses vont changer du mauvais au meilleur.
-2,
Amal Sahour, co-gérante. élue meilleure femme d’entreprise en 2011
Fondée en octobre 1993, la Sarl Socofel domine le créneau de l’exportation de dattes en Algérie. Une entreprise qui a réussi à placer ses produits même au fin fond du sud-est asiatique grâce à leur qualité distinguée. Son directeur de l’export, Mohamed Tahar Sahour, évoque l’expérience de cette société qui n’en finit de conquérir de nouvelles clientèles sur des marchés, éloignés soient-ils.
Par Hamid Mohandi
L’Eco la Sarl Socofel se positionne actuellement en tant que leader dans l’exportation des dattes en Algérie. Qu’est-ce qui explique une telle performance ? Mohamed Tahar Sahour : nous avons dès le départ de notre parcours compris que la performance doit être acquise avec la multi-plication des efforts, le sérieux et la régularité dans le travail, la maitrise et la connaissance du produit. C’est cette quête permanente de la qualité qui nous a permis d’accumuler un cer-tain savoir-faire et une notoriété.
Que représente Socofel actuellement en termes de production, d’exportation, de chiffre d’affaires et de parts de marché ? Socofel dispose d’une unité de condition-nement équipée d’un matériel sophistiqué et ultra-moderne grâce auquel sont traités chaque année plusieurs milliers de tonnes des dattes les plus exquises au monde, à savoir Deglet Nour. Cette unité de production répond aux normes internationales ce qui nous permet de maintenir le niveau de production toute l’an-
née et d’élargir également notre gamme de production. Nos produits sont exportés dans leur totalité. Notre chiffre d’affaires, notre croissance et nos parts de marché ne cessent de se renforcer d’année en année.
Quels sont les pays vers lesquels Socofel exporte ? Nous avons commencé l’expérience de l’exportation en 1993 par le marché français. Depuis, notre société n’a pas cessé d’aller à la conquête de nouveaux marchés pour placer ses produits. On a réussi à exporter nos pro-duits vers l’Italie, la Russie, les Etats-Unis et le Canada. On exporte également vers la Malaisie, le Bangladesh et la Mauritanie. En moyenne, on exporte entre 700 et 1000 tonnes par an. Nous avons réalisé le plus haut pic d’exportation en 2011.
Quelles sont les principales contraintes auxquelles est confrontée votre entreprise dans sa quête des marchés étrangers ? Nous citons en premier lieu la rude concur-rence tunisienne qui arrive à se placer grâce à des prix plus avantageux et à la logistique qui reste pour nous un véritable handicap. Cela s’est compliqué davantage depuis que toutes les compagnies maritimes ont décidé de nous infliger un seul incoterm à l’export qui est le FOB* alors que nos clients exigent le CF*. On est confrontés également à des contraintes d’origine bancaire, à la cherté de la datte sur le marché interne qui risque de com-promettre notre compétitivité à l’international, au manque de main-d’œuvre, alors que la par-ticipation aux foires et salons internationaux nécessite un budget conséquent. Toutes ces entraves freinent l’entreprise dans ses recherches pour pénétrer de nouveaux mar-chés.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ? Nous prévoyons d’investir davantage dans de nouvelles lignes, d’aller vers la certification et de gagner de nouvelles parts de marché ■ H. M.
*FOB (free on board) : cet incoterm désigne le vendeur comme responsable de la marchandise jusqu’à ce que celle-ci soit à bord du navire en suite c’est l’acheteur qui prend le relais. *CF (coût & fretI l’exportateur paie les frais nécessaires pour amener les marchandises jusqu’à la destination convenue, mais les risques de perte ou d’avarie sont assumés par l’acheteur dès que les marchandises sont chargées au point d’embarquement.
44
Bimensuel de l’économie et de la finance

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *